In Dublin's fair city

Where the girls are so pretty

I first set my eyes on sweet Molly Malone ...

Ce sont les premiers vers de l'hymne officieux de Dublin à la gloire d'une jeune fille à la poitrine généreuse vendeuse de coquillages et qui a sa statue de bronze sur les trottoirs de Grafton street.

Ce chant, connu de tous les Irlandais, est aussi entonné par le public lors des rencontres de rugby.

 CORK, une petite ville portuaire du sud de l'Irlande......un peu le Sète du pays du Trèfle.

Un de ses enfants Cormac MacCarthy, écrivain en devenir, moins célèbre que son homonyme américain, a décidé de tracer "sa route " à lui pour une ville du sud de la France, proche de l'étang de Thau......(le sud, les moules,les coques...et le rugby!) Il ne manque plus que Molly Malone......

Ce grand gaillard, longiligne, à l'accent  britannique marqué, dégage une sensation de sérénité, de calme, de réserve et de maîtrise de soi.

Pas vraiment le type de personnage qu'on imagine aux Cissous  où les grandes gueules sont légion......

La tête carénée comme un Pen Duyck, étroite de face et allongée de profil, le nez fin, profilé comme la proue de cet oiseau des mers surmontant un menton fuyant à l'image de l'étrave qui fend la vague.

Deux gros yeux, curieux de tout et semblant s'étonner de se retrouver au sein de ce Club de caractériels et d'atypiques.

Lorsqu'il les cercle de lunettes rondes, il prend soudain un air de premier de la classe, la chevelure toujours impeccablement tondue à 2,5 cm.

Sur le terrain, c'est un autre personnage.

Très habile de ses mains il peut évoluer aussi bien en 6 ,7 ou 12 et 13.

La passe avant ou après contact, le passage des bras, les chisteras sont exécutées avec naturel et une aisance peu commune.

Très adroit, du bout de ses longs bras, il est le principal pourvoyeur de ballons en touche avec son compère Bernard le navigateur.

Et pour ne pas être en reste, c'est aussi un redoutable plaqueur et coriace gratteur dans le jeu au sol.

Le regard toujours aux aguets sur les mêlées ou les rucks pour analyser la situation et  orienter au mieux sa course légèrement voûté, à grandes enjambées, il est, comme tous les Irlandais, "pénible " et scotché à la gonffle...

"Un oranger sur le sol Irlandais, on ne le verra jamais", chantait Bourvil.

Heureusement pour nous, un Irlandais peut très bien s'adapter au sol de Montpellier !

Merci de ta présence et de ta prestance.